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Qui a mis votre miel en pot cette saison?

Bonjour, vous le savez tous, votre miel est mis en pot par la prison de Nantes (ainsi que le collage de l’étiquette). Un seul opérateur cette année s’est occupé de cet opération, c’est Johann.

Lettre opérateur prison saison 2019

De même, voici le texte officiel concernant la rémunération des détenus:

L’établissement pénitentiaire où le détenu est écroué tient un compte nominatif où sont inscrites les valeurs pécuniaires lui appartenant.

Sous réserve que les détenus n’en aient pas demandé l’envoi à un tiers ou la consignation, les sommes dont ils sont porteurs à leur entrée dans l’établissement pénitentiaire sont immédiatement inscrites à leur compte nominatif au moment de leur écrou. L’importance de ces sommes ne saurait en aucun cas justifier le refus de la prise en charge.

Le compte nominatif est par la suite crédité ou débité de toutes les sommes qui viennent à être dues au détenu, ou par lui, au cours de sa détention, dans les conditions réglementaires.

Toutes les sommes qui échoient aux détenus sont considérées comme ayant un caractère alimentaire, dans la mesure où elles n’excèdent pas chaque mois 200 Euros. Cette somme est doublée à l’occasion des fêtes de fin d’année.

Elles sont dès lors entièrement versées à la part disponible jusqu’à concurrence de cette provision alimentaire et, pour le surplus, elles sont soumises à répartition dans les proportions ci-après déterminées, sous réserve des dispositions particulières concernant les rentes, les pensions et les indemnités.

La première part, affectée à l’indemnisation des parties civiles et créanciers d’aliments, est déterminée en appliquant à la fraction des sommes qui échoient aux détenus les taux de :

– 20 %, pour la fraction supérieure à 200 euros et inférieure ou égale à 400 euros ;

– 25 %, pour la fraction supérieure à 400 euros et inférieure ou égale à 600 euros ;

– 30 %, pour la fraction supérieure à 600 euros.

Lorsque, d’une part, les sommes inscrites sur cette part atteignent le montant de 1 000 euros, que, d’autre part, les parties civiles ont été entièrement indemnisées ou qu’il ressort de la décision définitive sur l’action publique et les intérêts civils qu’il n’y a pas de parties civiles ou qu’aucun dommage et intérêt n’a été accordé et que, enfin, aucun créancier d’aliments ne s’est prévalu de sa créance sur le fondement d’un titre exécutoire, la répartition opérée au titre de cette part a lieu au profit de la part disponible.

Toutefois, le prélèvement au titre de la part réservée à l’indemnisation des parties civiles et des créanciers d’aliments est opéré à nouveau, y compris au-delà du plafond précité, dès qu’un créancier d’aliments vient à se prévaloir de sa créance sur le fondement d’un titre exécutoire ou qu’une victime d’une infraction visée par une condamnation inscrite à l’écrou se prévaut d’une décision exécutoire de condamnation à des dommages et intérêts.

A la demande de la personne détenue, la première part, affectée à l’indemnisation des parties civiles et créanciers d’aliments, peut également être alimentée, y compris en l’absence de décision sur intérêts civils connue, par le versement de sommes figurant sur la troisième part du compte nominatif laissée à la libre disposition des personnes détenues.

La deuxième part, affectée à la constitution du pécule de libération, est déterminée en appliquant à la fraction des sommes qui échoient aux détenus le taux de 10 %, sous réserve de la dispense prévue par l’article D. 121-1.

La troisième part, laissée à la libre disposition des détenus, correspond aux sommes restantes après que les prélèvements prévus aux articles D. 320 à D. 320-2 ont été opérés.

Les régisseurs chargés de la gestion des comptes nominatifs bénéficient d’une remise de 2,5 % sur les sommes qui sont acquittées pour le compte des détenus au titre des condamnations pécuniaires prononcées au profit de l’Etat ou des collectivités publiques.

La part disponible du compte nominatif peut être utilisée par le détenu, conformément aux règlements, pour effectuer des achats à l’intérieur de l’établissement pénitentiaire, ou même, sur autorisation spéciale, pour procéder à des versements au dehors.

En cas d’évasion du titulaire du compte, cette part est appliquée d’office à l’indemnisation des parties civiles. Le reliquat est acquis à l’Etat, sauf décision du directeur interrégional des services pénitentiaires du lieu où s’est produite l’évasion ordonnant qu’il soit rétabli en tout ou partie au profit du détenu lorsque ce dernier a été repris.

Les sommes constituant le pécule de libération sont inscrites à un compte spécial ; lorsqu’elles dépassent une somme fixée par arrêté du garde des sceaux, ministre de la justice, elles sont versées à un livret A.

Une instruction de service détermine les modalités d’application de ces dispositions.

Le capital représentatif des rentes d’accidents du travail dont la conversion a été rendue obligatoire par le décret n° 59-734 du 15 juin 1959 est intégralement versé au pécule de libération.

Pendant l’incarcération, le pécule de libération est indisponible et ne peut faire l’objet d’aucune voie d’exécution. Toutefois, les condamnés bénéficiant d’un aménagement de peine sous écrou peuvent, sur autorisation du chef d’établissement, disposer de tout ou partie des sommes constituant le pécule de libération afin de leur permettre de faire face aux dépenses nécessaires à la préparation de leur réinsertion.

L’indemnisation des parties civiles concernées par les condamnations inscrites à l’écrou est assurée sur la première part prévue à l’article D. 320-1. A cette fin, le ministère public près la juridiction ayant prononcé la condamnation, dès que cette dernière a acquis un caractère définitif, informe sans délai l’établissement où se trouve incarcéré le ou les détenus de l’existence de parties civiles et du montant de leurs créances.

Cette part ne saurait faire l’objet d’aucun acte de disposition émanant du détenu.

La répartition prévue aux articles D. 320 à D. 320-3 est applicable aux détenus exécutant une contrainte judiciaire.

Toutefois, les détenus souhaitant en faire cesser les effets en application de l’article 759 peuvent demander à ce que les sommes inscrites sur la part réservée à la constitution du pécule de libération et celles figurant sur la part réservée à l’indemnisation des parties civiles et aux créanciers d’aliments permettent d’éteindre leur dette, à la double condition :

-que les parties civiles aient été entièrement indemnisées ou qu’il ressorte de la décision définitive sur l’action publique et les intérêts civils qu’il n’y a pas de parties civiles ou qu’aucun dommage et intérêt n’a été accordé ;

-qu’aucun créancier d’aliments ne se soit prévalu de sa créance sur le fondement d’un titre exécutoire.

Tout versement effectué à l’extérieur sur la part disponible d’un détenu doit non seulement avoir été demandé ou consenti par ce détenu, mais aussi avoir été autorisé expressément par le magistrat saisi du dossier de l’information s’il s’agit d’un prévenu ou, sinon, par le chef d’établissement.

Les retenues de valeurs pécuniaires en réparation de dommages matériels causés en détention, mentionnées au deuxième alinéa du I de l’article 728-1, sont prononcées par décision du chef d’établissement.

Cette décision mentionne le montant de la retenue et en précise les bases de liquidation. Le montant de la retenue est strictement nécessaire à la réparation du dommage constaté.

La décision est notifiée à la personne détenue et au régisseur des comptes nominatifs. Ce dernier procède à la retenue sur la part disponible du compte nominatif de la somme mentionnée dans la décision du chef d’établissement. Il verse au Trésor public les sommes retenues.

Les sommes d’argent trouvées en possession irrégulière des personnes détenues, mentionnées au deuxième alinéa du I de l’article 728-1, acquises ou introduites irrégulièrement, sont transmises, sur décision du chef d’établissement, au régisseur des comptes nominatifs qui procède au versement des sommes au Trésor public. La décision est notifiée à la personne détenue.

Une saisie-attribution peut, dans les conditions du droit commun, être valablement formée concernant le compte nominatif d’un détenu, entre les mains du régisseur chargé de la gestion des comptes nominatifs.

La saisie-attribution porte exclusivement sur les sommes composant la part disponible, sous réserve du cantonnement éventuellement ordonné par l’autorité judiciaire et des insaisissabilités reconnues par la loi.

La saisie des rémunérations des détenus peut être opérée dans les conditions du droit commun.

Au moment de sa libération, chaque détenu reçoit les sommes qui résultent de la liquidation de son compte nominatif, sous réserve des versements au fonds de garantie conformément aux dispositions de l’article D. 334-1 ; le cas échéant lui sont également remis :

1° Les pièces justificatives du paiement des sommes versées pour l’exécution de ses condamnations pécuniaires ;

2° Les pièces justificatives du paiement des sommes versées pour l’indemnisation des parties civiles ;

3° (Supprimé)

4° Un état des sommes épargnées au titre du pécule de libération ;

5° Un état des sommes prélevées au titre des cotisations à caractère social.

Si l’intéressé doit, après son élargissement, être remis à une escorte, les fonds et les pièces justificatives sont remis contre décharge au chef de cette escorte, par dérogation aux dispositions du premier alinéa de l’article D. 310.

Il en sera de même en cas de transfert uniquement en ce qui concerne les pièces justificatives.

Au moment de la libération d’une personne détenue condamnée au paiement de dommages et intérêts, les valeurs pécuniaires affectées à l’indemnisation des parties civiles et non réclamées, d’un montant supérieur à 500 euros, sont, sous réserve des droits des créanciers d’aliments, versées au fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions.

Lors de ce versement, l’administration pénitentiaire transmet au fonds les informations utiles relatives aux victimes pour faciliter leur indemnisation, telle que prévue par l’alinéa 7 de l’article L. 422-1 du code des assurances.

Enquêtes DGCRF sur la qualité des miels, gelées royales, sirops d’érable et d’agave

Qualité des miels, gelées royales, sirops d’érable et d’agave

11/07/2019
Autorité de protection des consommateurs, la DGCCRF mène des enquêtes régulières pour contrôler la qualité des miels commercialisés en France.

©estellheitz/pixabay

Il s’agit, d’une part, de protéger les consommateurs français qui apprécient particulièrement ce produit et, d’autre part, de protéger les apiculteurs français contre des pratiques déloyales susceptibles de mettre en danger leur activité. Au cours de cette enquête débutée fin 2017, les agents de la DGCCRF ont recherché les pratiques frauduleuses dans le secteur du miel mais également de gelée royale et de sirop d’érable ou d’agave. Plus de 300 professionnels ont été contrôlés. La première cause de non-conformité concerne des défauts d’étiquetage souvent combinés à d’autres manquements tels que des défauts de composition, des défauts de qualité et des adultérations.

Les Français consomment environ 40 000 tonnes de miel par an. La production nationale qui varie selon les années entre 20 000 et 30 000 tonnes ne permet ainsi pas de couvrir la demande et des quantités importantes de miels sont importées, notamment d’Espagne et d’Ukraine. La commercialisation des miels produits par des apiculteurs disposant de moins d’une centaine de ruche se fait généralement en circuit court, notamment sur les marchés en plein air. Les exploitations de grande taille (plus de 400 ruches) vendent elle plus généralement leur production à des conditionneurs en vue d’une commercialisation en supermarchés. Les conditionneurs sont relativement peu nombreux : une douzaine d’opérateurs représente 95 % des tonnages.

La production nationale de gelée royale est très faible (environ 2 tonnes) par rapport à la demande (170 tonnes). Le volume des importations ne cesse d’augmenter : + 35 % entre 2010 et 2014. Ces produits arrivent généralement congelés en provenance d’Asie. La plupart des sirops d’agave et d’érable sont importés : les premiers viennent du Mexique et d’Afrique du Sud, les seconds d’Amérique du Nord.

La faiblesse de la production française de miel et le maintien d’une demande intérieure forte, en particulier d’un miel d’origine France ‒ voire locale ‒, sont susceptibles de conduire à des pratiques frauduleuses individuelles ou organisées.

L’enquête de la DGCCRF a visé à rechercher le non-respect des caractéristiques de composition, les infractions aux règles d’étiquetage mais également de tromperies sur les caractéristiques du produit et l’adultération des miels par des sucres exogènes ou par des dilutions. Le Service national des enquêtes (SNE) de la DGCCRF a contrôlé l’amont de la filière miel ainsi que la gelée royale, le sirop d’érable et le sirop d’agave, en s’appuyant notamment sur des données douanières. Les directions départementales ont effectués des contrôles ciblés sur la base des informations transmises par le SNE ainsi que des contrôles à la distribution.

Les enquêteurs se sont appuyés sur l’expertise des laboratoires du SCL, laboratoires communs à la DGCCRF et aux douanes, qui peuvent mettre en évidence par des analyses physico-chimiques l’ajout de sucres exogènes pour rechercher d’éventuelles adultérations mais également identifier des tromperies sur les caractéristiques du produit (analyse polliniques pour vérifier l’origine ou organoleptique pour garantir l’origine florale).

317 établissements, de la production à la distribution, ont fait l’objet de contrôles dont notamment 123 apiculteurs, 116 commerces, 24 transformateurs et 19 sites internet ou de vente à distance. 262 échantillons de produits prélevés par les enquêteurs au cours des contrôles ont été analysés en laboratoire.

43 % des miels analysés en laboratoire sont « non conformes » et 2 % « à surveiller »

  • La plupart des non-conformités sont issues de problèmes d’étiquetage : absence de mention du pays d’origine, présence de mentions abusives (« 100 % naturel / toutes fleurs »), dénomination incorrecte (p. ex. « Miel liquide » alors qu’il est cristallisé).
  • D’autres manquements accompagnent souvent ces non-conformités : adultération avec des sucres exogènes, origine France incompatible avec les pollens analysés.
  • Le dosage d’hydroxyméthylfurfural[1] (HMF) traduisait dans un échantillon le chauffage du miel pour le rendre plus crémeux.

Plusieurs cas de miels importés et revendus au consommateur final dans des pots mentionnant une origine française ont été relevés

  • Une procédure contentieuse a été engagée à la suite de la découverte d’une francisation de plusieurs centaines, voire milliers de tonnes de miels espagnols et chinois. Cette tromperie en bande organisée s’appuyait sur des intermédiaires actifs en France et en Espagne. En bout de chaîne, le miel était revendus au consommateur en pot mentionnant une origine française, avec parfois même des mentions à consonance locale.
  • Sur un marché de plein air, un faux producteur a reconnu avoir acheté en Italie les miels qu’ils vendaient sous les étiquetages « mis en pot par l’apiculteur » et « producteur miel de France ».
  • Des miels achetés en Belgique étaient vendus avec la mention « récolté et mis en pot en France ». Cette entreprise, qui se présente sous une marque locale, commercialisait 6 tonnes de miel alors qu’elle n’en produit que 600 kg.
  • Un apiculteur-récoltant proposait sur son stand des préemballages de gelée royale sous une présentation de nature à induire en erreur sur l’origine et les qualités substantielles de la denrée, qui était importée et décongelée. Les mentions d’étiquetage obligatoire faisaient défaut.

Des procédures contentieuses ont été ouvertes en raison d’adultérations ou de tromperies

  • Une analyse en laboratoire a mis en évidence que du miel de thym biologique sous indication géographique protégée (IGP) « Miel de Provence » était adultéré à 14 %, d’origine Espagne et non de France, et dépourvu des caractéristiques de l’origine florale annoncée. Un miel d’acacia vendu par le même apiculteur présentait lui aussi une teneur excessive en HMF.
  • Un procès-verbal de tromperie sanctionnera un apiculteur ayant effectué des achats très importants de glucose en vue de pratiques d’adultération.

41 injonctions ont été prises contre des apiculteurs et des opérateurs

Ces professionnels devront selon le cas mettre en place un système de traçabilité à toutes les étapes, nettoyer et désinfecter leurs locaux, compléter leur étiquetage (date de durabilité minimale [DDM], quantité nette), supprimer les mentions abusives telles que « Ce miel ne contient ni colorant ni conservateur », les allégations nutritionnelles ou de santé non autorisées (p. ex. « préconisé pour combattre la toux » pour du miel ou « particulièrement bénéfique pour renforcer les défenses de l’organisme » pour de la gelée royale) et les clauses abusives ou illicites dans les conditions générales de vente des sites internet.

108 avertissements ont relevé essentiellement des défauts d’étiquetage et des présentations prêtant à confusion

  • Les défauts d’étiquetage regroupent notamment l’absence de numéro de lot, de quantité nette, de DDM, les allégations thérapeutiques ou de santé fantaisistes (alors qu’aucune n’est autorisée sur les produits de l’apiculture), le défaut d’indication du pays de récolte.
  • Parmi les présentations constitutives d’anomalies, les enquêteurs ont relevé la mise en relief de termes (Corse, Provence, etc.) protégés par des appellations d’origine protégée (AOP) alors que les miels en question ne pouvaient en bénéficier, ou encore la présence d’un drapeau tricolore pour miel venant de l’étranger.

La DGCCRF maintient depuis plusieurs années une vigilance forte sur le marché du miel et des produits de la ruche. Cette vigilance est indispensable pour garantir aux consommateurs la qualité des produits qu’ils achètent et pour protéger les apiculteurs d’une concurrence déloyale, d’autant plus dans un contexte de mortalité importante des abeilles.

Cette enquête réalisée au cours des deux dernières années a permis de mettre en évidence un taux d’anomalie globalement limité (32% mais avec essentiellement des manquements d’étiquetage) au regard de l’effort de ciblage qui avait été réalisé pour contrôler en priorité les opérateurs à risque. Pour autant, des fraudes importantes ont été mise en évidence, notamment par des professionnels peu scrupuleux se faisant passer pour des apiculteurs ou commercialisant sous couvert d’une origine locale des produits importés. Ces pratiques sont particulièrement dommageables pour les apiculteurs qui, dans une grande majorité, vendent leur propre production en circuits courts. Les produits vendus par la grande distribution sont globalement bien surveillés par les grossistes qui effectuent des analyses pour s’assurer de la qualité des produits. Toutefois, étant donné les volumes concernés, des pratiques trompeuses auront un impact plus important.

La DGCCRF va poursuivre une surveillance renforcée du secteur pour garantir un fonctionnement loyal du marché. Dans le même temps, un décret renforcera en 2020 l’information du consommateur pour lui permettre de faire des achats en toute connaissance de cause.

Incroyable

Pour ceux qui n’ont pas vu passer l’info (je préfère même pas commenter autant d’incompétence)

Pesticides : le gouvernement propose une distance minimale de 5 à 10 mètres, « très insuffisante » pour les ONG

Cette distance minimale entre les habitations et les zones d’épandage de produits phytosanitaires est nettement inférieure à celle réclamée par certains maires qui ont pris des arrêtés antipesticides.

Le Monde avec AFP Publié le 07 septembre 2019 à 11h21 

Voilà qui décevra les maires qui, un peu partout en France, multiplient les arrêtés antipesticides, après la suspension très médiatisée de celui de Langouët (Ille-et-Vilaine), en Bretagne, Daniel Cueff. Le gouvernement va proposer de fixer à 5 ou 10 mètres, selon le type de cultures, la distance minimale entre les habitations et les zones d’épandage de produits phytosanitaires. Soit une distance nettement inférieure à celle réclamée par certains édiles.

« Le gouvernement va soumettre à consultation lundi un projet de décret qui part des recommandations scientifiques de l’Agence nationale de sécurité sanitaire » (Anses), a fait savoir samedi 7 septembre un porte-parole du ministère de l’agriculture, confirmant une information de BFM-TV.

La distance minimale à respecter proposée est de 10 mètres pour les « substances les plus dangereuses », précise un communiqué commun des ministères de la transition écologique, de la santé et de l’agriculture. Pour les autres produits, elle sera de 5 mètres pour les cultures dites basses, comme les céréales et de 10 mètres pour les cultures hautes, telles que les vignes.

Applicable en janvier 2020

L’Anses a recommandé en juin de mettre en place des distances de sécurité « au moins égales » à 3, 5 et 10 mètres entre les cultures et les bâtiments habités, selon le type de culture et le matériel utilisé pour la pulvérisation. Des distances « supérieures » devraient être respectées « par mesure de précaution, en particulier pour les produits classés cancérogènes, mutagène ou toxique pour la reproduction ».

La consultation durera trois semaines. « Le gouvernement tranchera en octobre-novembre », a complété le porte-parole. « Dans la loi Egalim, il y a des dispositions spécifiques pour la protection des riverains via la mise en place de chartes concertées avec les riverains, les agriculteurs », a rappelé de son côté Matignon.

Ces règles concernant l’élaboration de chartes et de distances minimales à respecter pour l’épandage des pesticides « vont figurer dans des textes qui entreront en application au 1er janvier 2020 », a ajouté Matignon.

Appel à la « mobilisation citoyenne » pour aller plus loin

Les organisations écologistes, au premier rang desquelles France Nature Environnement (FNE), ont immédiatement protesté contre des mesures jugées « vraiment insuffisantes, au vu de ce que dit l’Anses, au vu des études scientifiques », selon Thibault Leroux, chargé de mission de l’association.

« Cette décision me paraît insuffisante. On acte, mais il faut aller plus loin », a déclaré l’ancien ministre de l’écologie Nicolas Hulot, lors d’une conférence au festival « d’éco-mobilisation » Climax.

Des premières versions du décret ont circulé avant l’été, et FNE s’attendait à « un fort lobbying du secteur agricole »« C’est assez décevant de voir qu’au sein du gouvernement, c’est le ministère de l’agriculture qu’on écoute, avant les enjeux sanitaires et environnementaux », a regretté M. Leroux.

France Nature Environnement va participer à cette consultation et mise sur une « mobilisation des citoyens » pour faire bouger les lignes. « Je n’y crois pas, je pense que c’est un poisson d’avril », a réagi sur BFM-TV Yann Arthus-Bertrand, président de la fondation Good Planet :

« Je ne peux pas croire qu’aujourd’hui les lobbyistes soient plus forts que la santé de la population. C’est insultant pour les gens qui se battent depuis si longtemps contre les pesticides. »

David Cormand, secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), reconnaît un caractère « historique » à cette décision du gouvernement : « C’est la première fois que l’Etat admet qu’il y a un danger grave pour les gens » après l’épandage, a-t-il souligné sur la même chaîne. Mais « le problème, c’est le côté anecdotique de la décision qu’ils en tirent » « Une zone tampon de 5 à 10 mètres, ça n’a pas de sens ! »

En revanche, la mise en place de zones de non-traitement est synonyme de mauvaise nouvelle pour la FNSEA. « Ce sont des retraits importants de terres agricoles, ce qui représente un manque à gagner très important, surtout dans les zones péri-urbaines », a commenté auprès de l’AFP Christian Durlin, administrateur du syndicat agricole.

Lire aussi  « De nombreux éléments de preuves pointent vers les néonicotinoïdes comme cause majeure » du déclin des abeilles

« Nous pensons qu’il faut surtout se baser sur d’autres alternatives », a-t-il ajouté, précisant que la FNSEA souhaitait le développement de chartes locales.

Dans son avis, l’Anses recommande également de généraliser les dispositifs limitant la dérive des pesticides, comme des buses par exemple.

Le gouvernement opposé à une interdiction générale

Le ministre de l’agriculture et de l’alimentation, Didier Guillaume, s’était opposé mercredi à l’idée d’une interdiction générale de traitement par des produits phytosanitaires dans une zone uniforme de 150 mètres autour de bâtiments habités, proposée par des maires et des associations.

« S’il devait y avoir des zones de non-traitement de 150 mètres (…) nous serions obligés d’acheter de l’alimentation venue d’ailleurs », car une telle mesure réduirait les surfaces agricoles et le potentiel de production alimentaire en France, a-t-il affirmé au micro d’Europe 1. « 150 mètres, c’est une mesure qui a été prise par des citoyens (…) je peux comprendre leurs craintes, mais nous, nous nous appuyons sur la science », a-t-il encore estimé sur BFM-TV.

Le maire écologiste de Langouët, Daniel Cueff, qui avait pris un arrêté interdisant les pesticides à moins de 150 m des habitations, suspendu par la justice, a qualifié de « pas croyable » la proposition du gouvernement de fixer une distance de 5 ou 10 mètres.

« Quand j’ai appris ça, je pensais que c’était une “fake news” et que ce n’était pas sérieux ! Cette proposition n’est pas croyable », a réagi le maire de cette commune rurale proche de Rennes. On est tombé de notre chaise, car ces 5 et 10 mètres, ce sont des protocoles déjà mis sur des bidons de pesticide de synthèse. » Et d’expliquer :

« On s’est aperçu que, pour moins respirer les glyphosates et les pesticides de synthèse, il fallait une bande de 150 mètres, car là il y a moins de chances de respirer ces pesticides qui sont volatils et qui sont dans l’air. »

Selon le maire, dont l’arrêté a entraîné la médiatisation du sujet au plan national, le président, Emmanuel Macron, et le gouvernement n’ont pas pris « la mesure de cette vague qui ne voudra pas et ne voudra plus être face à des pesticides de synthèse dans l’air ».

M. Cueff avait pris le 18 mai un arrêté interdisant l’utilisation de produits phytopharmaceutiques « à une distance inférieure à 150 mètres de toute parcelle cadastrale comprenant un bâtiment à usage d’habitation ou professionnel »Ce texte a été suspendu mardi par le tribunal administratif de Rennes.

Création de vos bougies

Bonsoir, voici comment je vais récupérer la cire pour la réalisation de vos bougies.

Tout d’abord la cire provient de la désoperculation des cadres lorsque le miel est prêt.

Puis après on prend la cire et on l’amène à « lécher » dans un champs par les abeilles.

On dépose le bac de cire dans le champ et à peine 30 minutes plus tard, elles sont là 🙂

Cliquez sur ce lien:  IMG_1061

Le lendemain la cire s’est transformé en paillette

Puis on positionne la cire dans un cérificateur solaire. Le soleil va faire fondre la cire en séparant la cire brute des impuretés. 

Un bloc de cire brute va donc sortir du cérificateur. Il a encore des impuretés que je vais enlever avec un filtre plus fin.


Puis après nous pourrons faire vos bougies.

shooting – photographe aurelie stapf – porteur de songe – pour le Rucher du Champoivre
Photographies Le Rucher du Chamoivre, bougies (© Aurélie Stapf – photographe)

Installation des ruches dans le sarrasin et dans la phacelie

Bonsoir à tous, les températures très importantes et la sécheresse m’amènent à bouger les ruches (jeunes et vieilles) sur le sarrasin et sur la phacélie pour que les petites s’en sortent un peu (elles ont bougé de 8km en tout c’est n’est donc pas un long voyage mais au moins elles seront devant le frigo 🙂
L’avantage de ce terrain est qu’il est à proximité du canal d’irrigation (voir photo ci-dessous). Du coup, le sarrasin n’est pas grillé car ils profitent de l’eau de ce canal et les abeilles ont de quoi boire aussi.

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Feront-elles du miel, je ne sais pas mais en tout cas elles vont pouvoir recharger les réserves car les cadres sont bien légers en ce moment.

Nouvelle de vos ruches

Bonjour,

Après cette période de canicule, je suis obligé de bouger les ruches sur un champ de sarrasin car il n’y a pas beaucoup de réserve dans celles-ci.
En effet, les températures élevées ont grillé les fleurs et donc impossible pour les abeilles de ramener du nectar dans la ruche. Elles ont donc commencé leurs réserves (c’est à dire à manger le miel). Deux solutions pour les apiculteurs: soit renourrir leurs abeilles en leur mettant dans la ruche de l’eau sucrée ou équivalent soit de bouger leurs ruches dans des zones mellifères ou elles pourront refaire des réserves. Bien évidement c’est cette deuxième option que j’ai prise. J’ai bougé donc une grande partie des ruches sur deux zones où il y a énormément de sarrasin.

 

Que vont les abeilles quand il fait (très) chaud?

Lorsqu’il fait très chaud à l’extérieur de la ruche et que la ruche est très populeuse, la température peut monter très vite dans la ruche. Pour rappel, il doit faire entre 30-35 dégrés dans la ruche pour élever les futures abeilles.
Mais si les températures sont très élevées à l’extérieure de la ruche (comme la semaine dernière), alors les abeilles préfèrent sortir de la ruche. Elles font ce que appelle la Barbe. C’est un peu leur clim à elles.

Avancer des travaux de la miellerie

Bonsoir à tous, voici les travaux d’avancement de la miellerie. Voici donc l’endroit où nous allons faire les extractions dans les prochaines semaines. Ce ne sera malheureusement pas encore fini lorsque nous ferons les extractions mais cela a quand même bien avancé.
Début des travaux:

Sablage des poutres (comme quoi une combinaison d’apiculteur cela sert à tout!)


Et voilà où j’en suis pour l’instant (A priori la peinture sera faite ce week end et la plomberie et Electricité avant les extractions). Le sol ne sera pas fait 🙁

Merci de votre indulgence mais les abeilles me donnent beaucoup de travail en ce moment.

Quand vous laissez faire les abeilles…

Quand vous laissez faire les abeilles involontairement en oubliant de mettre des cadres, elles se débrouillent toutes seules. Elles s’accrochent au couvre cadre et elles construisent leur pain de cire comme dans un arbre. (Sauf que pour moi, cela va être un peu plus compliqué….)