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Mauvaise nouvelle: Merci messieurs!

Que voulez-vous faire avec ce genre de décision… On marche sur la tête…
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Le Monde avec AFP
 Publié le 27 octobre 2020 à 23h52 – Mis à jour le 28 octobre 2020 à 08h49

Le Sénat, à majorité de droite dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 octobre, au projet de loi controversé permettant la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes tueurs d’abeilles pour sauver la filière betteravière.

Juste avant le vote de l’ensemble du texte, le Sénat a dû revoter l’article premier, le cœur du projet de loi, qui avait été supprimé à une voix près, après une erreur de manipulation d’un groupe politique lors du scrutin électronique. L’article a ainsi été rétabli.

L’article 1 est le cœur du texte. Il vise à autoriser, à titre dérogatoire, les producteurs de betteraves à sucre à utiliser jusqu’en 2023 des semences traitées avec des pesticides de la famille des néonicotinoïdes, interdits depuis 2018.

Déjà voté en première lecture par l’Assemblée nationale, le texte avait été adopté par les sénateurs en commission, malgré l’opposition résolue du bloc de gauche.

L’autorisation des néonicotinoïdes peut-elle se limiter à la betterave ?

La commission des affaires économiques du Sénat a validé le projet de loi autorisant par dérogation la filière betteravière à utiliser des néonicotinoïdes, avant le débat devant les sénateurs mardi 27 octobre. Mais sa présidente, Sophie Primas (Les Républicains), se dit toutefois inquiète de la robustesse juridique du texte. « Mentionner explicitement que ces dérogations seront réservées aux seules betteraves sucrières expose le texte dans son ensemble à un risque d’inconstitutionnalité au regard du principe d’égalité devant la loi », souligne-t-elle. Après la filière betteravière, la filière céréalière, par exemple, qui utilisait les néonicotinoïdes pour les cultures de maïs ou d’orge, pourrait à son tour s’engouffrer dans la brèche.

Et encore une mauvaise nouvelle….

Bonjour, le travail sur les ruches a été compliqué avec le confinement avec les difficultés pour se déplacer par exemple mais je pense que vous aussi vous avez été impacté.
Et pour continuer dans les problèmes et les difficultés, j’ai détecté une bactérie sur un de mes ruchers (le loque américaine), certainement ramenée par les abeilles qui sont rentrées dans une vielle ruche abandonnée et contaminée.- Ci dessous quelques infos sur cette bactérie.

La loque américaine est la maladie du couvain la plus grave chez les abeilles mellifères (elles attaquent les abeilles pas le miel). Elle est causée par une bactérie sporulée appelée Paenibacillus larvae qui est propre aux abeilles mellifères. Cette maladie très contagieuse a pour effet de tuer une colonie d’abeilles mellifères. De plus, la loque américaine contamine le matériel apicole qu’on doit ensuite détruire afin d’éviter que d’autres colonies ne soient touchées par la maladie. La loque américaine peut se manifester n’importe quand dans les colonies d’abeilles mellifères ou sur le matériel apicole usagé qui a été infecté par des spores bactériennes. Une fois infecté par la loque américaine, le matériel usagé peut demeurer contaminé pendant des décennies.
Il est quasi impossible d’éliminer la loque américaine. Les spores sont particulièrement résistantes:
elles résistent environ 30 ans dans un milieu naturel ambiant
à la putréfaction, aux basses températures, à l’ébullition. Elles sont détruites par le formol dilué à 20% (1 litre de formol pour 4 litres d’eau) pendant 36 à 40 h. par l’oxyde d’éthylène et par les rayons UV et X.
Les apiculteurs doivent se contenter de prendre les mesures nécessaires pour prévenir une infection dans leur exploitation apicole.

Comment la repérer:
C’est assez simple. On appelle cela le test du cure dent. Quand on plonge le cure dent dans une alvéole suspecte et que l’on voit un fil marron clair comme ci dessous, c’est la loque

Incidence
La loque américaine peut contaminer le matériel apicole au point où on ne peut plus l’utiliser sans danger. Dans la plupart des cas, la loque américaine est très virulente et tue les colonies qui la contractent. Une infection à la loque américaine peut se propager à d’autres colonies d’abeilles mellifères dans un rayon pouvant atteindre 8 km (3,2 km en général). Elle peut se propager partout où des colonies infectées se trouvent et chaque fois que du matériel contaminé est échangé, quelle que soit la distance. Lorsqu’un apiculteur est aux prises avec une infection à la loque américaine, cela peut avoir des répercussions sur un autre apiculteur.

Le rucher concerné est un rucher sur Nort sur Erdre sur lequel j’ai amené mes jeunes essaims de l’année sur le sarrasin. C’est un champ que je n’utilise que très rarement. Mais il s’avère qu’une ruche dans le secteur est contaminée et que mes abeilles sont allées la visiter (attirées par l’odeur de vieilles cire).

J’ai donc appelé la vétérinaire du GDS pour jouer la transparence (car peu d’apiculteur qui ont de la loque dans leur rucher le font savoir certainement par peur d’avoir une mauvaise réputation).
Avec la véto, nous avons visité toutes mes ruches dans ce secteur pour repérer les ruches porteuses de cette bactérie. 4 ont été contaminés et le rucher a été mis en quarantaine (une vraie quarantaine de 40 jours). Tous les apiculteurs (amateurs ou professionnels ont été contactés dans un rayon de 8 km). La véto a proposé de visiter leur rucher pour faire un contrôle, certains peuvent refuser car ce n’est malheureusement pas obligatoire.

Que deviennent les ruches contaminées: deux solutions: Soit on la « gave » d’antibiotique  (et en changeant tous les cadres) pour essayer de la sauver mais les taux de réussite sont très faibles et votre essaim n’est plus vraiment « bio » avec tous ces antibiotiques. Je ne pratique pas cette solution.
La deuxième est radicale: Les abeilles infectées sont de toutes façons contaminées. Il faut brûler la ruche et les abeilles… C’est à contrecœur que j’ai du le faire.

Résultat après 40 jours: 8 ruches ont été détruites (pour l’instant). Les ruches sont de retour à leur emplacement (Heric ou la Grigonnais). Potentiellement je peux avoir seulement ces 8 ruches de mortes et contaminées mais je peux en avoir aussi 200 car la bactérie a pu se diffuser avec mon lève cadre ou avec mes gants.
La véto a trouvé la ruche donneuse qui a infestée mes ruches. Comme prévue, c’est une ruche abandonnée…

Le message que je veux vous faire passer à travers ce long article c’est que si vous connaissez quelqu’un autour de vous qui a laisser une vieille ruche dans son jardin en se disant qu’un essaim un jour pourra passer et s’y installer, dites-lui que c’est la pire des choses à faire car sa ruche peut devenir un cluster de loque américaine et ainsi faire mourir tous les essaims autour de chez lui..

Je croise les doigts pour que

Photos de votre (vos) ruche

Bonjour à tous, un petite message pour vous indiquer que je vais vous faire des photos de votre ruche sur Novembre. le confinement m’amène énormément de problème et j’ai moins de temps pour réaliser des comptes rendus.

Merci pour votre compréhension

Jerome

Les frelons asiatiques sont là!!!!

Bonjour à tous,

c’est l’heure. Les frelons asiatiques sont sur les ruches depuis 3 semaines malheureusement….

Certaines ruches sont très agressées par leur présence (comme vous pouvez le voir sur cette ruche présente à côté du pont de Cheviré dans une entreprise). Dans certains cas, je suis obligé de les enlever pour les installer dans un endroit ou la pression est moins importante sinon l’essaim est mort en quelques semaines.

https://www.youtube.com/watch?v=44giHuY13EI

Petite rappel si vous souhaitez piéger des frelons asiatiques maintenant.

Comment faire un piège a frelon maison:

Où placer les pièges ? Placez les pièges à frelons asiatiques entre 1,50m et 3m. Placez les pièges en hauteur, par exemple dans un arbre et à l’abris. Placez-les en dehors des endroits assidûment fréquentés : terrasse, entrée de la maison, terrain de jeux des enfants…

Pour rappel:

Pour l’attractif, un quart de volume de liqueur de cassis ou autre fruit rouge, un demi-volume de bière brune style Pelforth brune et un quart de volume de vin blanc (qui repousse les abeilles). Un peu de sucre aussi ne fait pas de mal.

Enfin, il est à noter que les abeilles ne sont pas rancunières avec les frelons asiatiques.

Le frelon de la photo ci-dessous est arrivé à sortir du piège. Mais comme il a les ailes souillées d’attractif, il ne peut pas s’envoler avant de nettoyer ces ailes. Et donc, les abeilles viennent le nettoyer!!! Elles aident leur prédateur!!!

Récupération de votre miel et des bougies

Bonsoir, un petit message rapide pour vous dire que je suis en train de trier le miel que j’ai récupéré à la prison de carquefou. Je suis également en train de finaliser les dernières bougies. Dans une semaine, je vais déposer le miel dans les principaux points relais et commencer à envoyer les colis. Dans tous les cas, je vous contacterai pour vous dire que vous pouvez vous déplacer récupérer votre sac. Merci donc de ne pas vous rendre avant mon feu vert dans le point relais.
Merci de votre compréhension si jamais vous trouviez cela long mais je dois jongler entre les visites des ruches, les retard du au covid…

Jerome

ÉTIQUETAGE DES ORIGINES DU MIEL EN MÉLANGE

Bonjour, c’est une première bonne nouvelle, reste maintenant à appliquer ceci aux miels non mélangés (car on ne parle ici que de mélange de miel).

UNE VICTOIRE DES APICULTEURS AU SERVICE DES CONSOMMATEURS !

Paris, le 27/05/2020
Ce mercredi 27 mai, les députés ont approuvé en 2ème lecture la proposition de loi EGALIM, relative à la transparence de l’information sur les produits agricoles et alimentaires. Celle-ci concerne notamment l’étiquetage des miels vendus en mélange :
« Pour le miel composé d’un mélange de miels en provenance de plus
d’un État membre de l’Union européenne ou d’un pays tiers, tous les
pays d’origine de la récolte sont indiqués par ordre pondéral décroissant sur l’étiquette. »
« C’est une victoire pour l’apiculture française, confrontée à une concurrence jugée déloyale ; et une avancée très attendue aussi par les consommateurs, nombreux à revendiquer plus de traçabilité et de transparence », affirme Frank ALÉTRU. Le Président du Syndicat National d’Apiculture (SNA), qui est aussi président de l’association des apiculteurs professionnels européens (EPBA : European Professionnal Beekeepers Association) et secrétaire de l’interprofession des produits de la ruche (InterApi) se félicite du travail réalisé depuis plusieurs années par son syndicat sur ce dossier, auprès des politiques et autorités compétentes, et des actions et pétitions intersyndicales.
L’origine de la gelée royale, également concernée par la loi, mais discutée en 1ère lecture en décembre dernier, devra également figurer sur l’étiquetage.
En France, le texte devrait entrer en vigueur au 1er janvier 2021.
Frank Alétru se réjouit que la loi EGALIM n’ait pas été reportée à une date ultérieure, malgré les circonstances particulières : « Les apiculteurs français attendaient cette disposition depuis bien longtemps ! Pour nos députés, ce vote a été l’opportunité de prouver leur attachement à la production et au savoir-faire français, et d’offrir aux consommateurs plus de transparence dans l’information
qui leur est due ».
Le Syndicat National d’Apiculture salue ce signal fort à la Commission européenne et aux autres États membres dont les apiculteurs espèrent la même réglementation.
« Avec l’Espagne et le Portugal, nous partagions la même ambition mais notre proposition de décret a été retoquée par la Commission l’année passée. Aujourd’hui, la situation a évolué et toutes les organisations apicoles se préoccupent désormais des décisions à venir. Le 20 mai dernier, les députés roumains ont fait une surprise
aux apiculteurs en profitant de la journée internationale de l’Abeille pour voter la même réglementation ; et l’Espagne, par décret royal, avait fait de même quelques jours auparavant. »
Pour Frank Alétru, le travail avec Bruxelles doit se poursuivre, la Directive « Miel » devant être mise en discussion dans le cadre de la Stratégie européenne « De la ferme à la fourchette » (« Farm To Fork »). L’objectif du SNA : obtenir au niveau européen un étiquetage homogène des origines des miels en mélange, malgré les
réticences d’un des principaux acteurs du marché mondial du miel : l’Allemagne.

 

IMPACT DU COVID-19 SUR LES EXTRACTIONS ET VISITE DES RUCHES PAR LES PARRAINS – mise à jour Mai 2019

Bonjour, pour faire suite à mon premier message, les extractions sont toujours annulées car les restrictions et distanciations  sociales ne me permettent pas de vous accueillir.
La plupart des extractions de vos ruches ont ou vont avoir lieu d’ici le 30 Juin. J’essayerai de vous faire un compte rendu détaillé mais cela va me demander énormément de travail.
Si votre ruche n’a pas été extraite d’ici le 30 juin, je pense qu’il sera possible de vous accueillir car les règles auront certainement changées d’ici là. (pour tous les parrains qui ont pris cette option).
Concernant les visites, je pense qu’elles seront elles aussi possible pour tous ceux qui ont cette option à partir du 5-10 Juillet. Il faudra prendre rendez-vous le plus tôt possible lorsque je vous donnerai le feu vert.
Pas facile cette année…..

Jerome

Récupération d’essaim en Avril et Mai 2020

Bonsoir, quelques photos de quelques essaims que j’ai pu récupérer ici et là, en fonction des coups de fils reçu…. Cela n’a pas été de tout repos mais au moins j’ai pu en sauver quelques-uns car aujourd’hui, un essaim sans ruche n’a que très peu de chance de survivre.

Pourquoi un essaimage : Fin février, la reine reprend sa ponte dans la ruche. A partir de là, la colonie va de nouveau augmenter en population assez rapidement. Pour rappel, une reine peut pondre jusqu’à 2000 œufs par jour en pleine saison. Et donc, il peut très vite y avoir un manque de place dans la ruche. Si c’est le cas, la reine va se retrouver en rupture de ponte (impossible de pondre).
Quand Il y a trop de monde, cela pose beaucoup de problème : (gêne dans la communication entre les abeilles, problème d’espace dans la ruche, étouffement, rupture de ponte pour la reine…. Une ruche peut contenir jusqu’à 40 000 abeilles !! Et du coup la fièvre d’essaimage arrive dans la ruche (le cauchemar pour un apiculteur)

Généralement cela arrive en Avril ou Mai, après un épisode pluvieux suivi d’une belle journée ensoleillée. la moitié de l’essaim quitte la ruche avec la reine (vous pourrez voir une vidéo à la fin de l’article).

Très vite ce mini essaim se pose sur une branche, un poteau, volet roulant, généralement là où les éclaireuses leurs ont demandé de venir.

Rapidement les abeilles ventilent des ailes, pour l’envoi de phéromones, pour indiquer le nouveau logement à tout le monde.

Et le travail commence. Car il y a urgence. Il faut faire rapidement des alvéoles pour que la reine puisse pondre et pour que les butineuses stockent des réserves.
Malheureusement, Je ne peux pas être partout 🙂 et des essaims peuvent déranger. Et souvent, on les élimine…
Alors si vous observez un essaim d’abeilles, pensez à prévenir un apiculteur pour sauver cet essaim.

Voici donc quelques photos prises entre début Avril et hier soir…

Pour celui là par exemple, je coupe d’abord les branches gênantes,


Puis je coupe la branche pour prendre la grappe d’abeilles


Et je secou la branche dans la ruchette, le tour est joué.


Un autre sur un mur…

Et voici quelques vidéos d’essaims
Dans celle-ci, j’ai juste pris la reine que j’ai mis dans la ruchette. Quelques secondes après, les abeilles rentrent dans la ruche et font le rappel (vibrer des ailes en mettant le corps vers le haut sur le plancher d’envol)

un essaim qui vient d’arriver alors que je visitais mes ruchettes. Attiré certainement par la présence des abeilles, cet essaim a tout d’abord essayé de rentrer dans une ruche déjà occupé mais très vite il s’est rabattu sur un arbuste proche. J’ai vite mis une ruchette vide à côté avec des vieux cadres cirés. Elles l’ont vite repérée et elles l’ont adoptée.